Recherches et innovations Maitrise de nouvelle technologie de cuisson sous vide Conservations par salage et fumaison sous atmosphère contrôlée Utilisation du sous vide cuisson et conservation
dimanche 28 février 2016
dimanche 21 février 2016
samedi 20 février 2016
Pois cassés
Les pois cassés
Ingrédients:
500gr de Pois cassés, , 200 gr de petits oignons, 150 gr de lardons fumés, 5 baies de genièvre, 3 clous de girofle, 2 feuilles de laurier, 2 branches de thym, 1l d'eau.
Faire gonfler les pois dans 2 volumes d'eau une nuit, les rincer, mettre les lardons, les petits oignons frais, les baies de genièvre, les clous de girofle, Sel très peu, le thym et le laurier puis l' eau.
Cuire à 96°c 24h
Cassoulet Oriental
Cassoulet Oriental et cuisson des fèves en générales.
Ingrédients:
500 Gr d'épinard tombés, 100 Gr oignons caramélisés, 2 gousses d'ail à cuire avec les oignons, 300 Gr de fèves gonflées, 300 Gr de haricots blancs gonflés, 300 Gr de pois chiches gonflés, 2 Kg de collier de bœuf, 2 cuillères à soupe de Curry Madras, 2 cuillères à soupe Cumin moulu,Eau QS, sel et poivre.
Progression:
Mettre la veille à tremper les fèves, les haricots, les pois chiche dans 3 fois leur volumes d"eau.
Le lendemain matin, les égoutter, les rincer, puis mélanger le tout ensemble.
Faire revenir les morceaux de collier de bœuf ou joues, paleron, saler et poivrer, débarrasser.
Faire tomber les épinard dans un peu de beurre ou d'huile d'olive, égoutter, faire caraméliser des oignons, ajouter les gousses d'ail non épluchées à la fin.
Mélanger le mélange de fèves aux épinards, le collier de bœuf et les épices.
Mettre en sacs sous vide avec 1/2 l d'eau environ, cuire en thermoplongeur.
Mettre en sacs sous vide avec 1/2 l d'eau environ, cuire en thermoplongeur.
Cuisson: 24h à 72°c / 18h à 96°c
Cassoulet Périgourdin à ma façon
Cassoulet Périgourdin
Faites gonfler les mogettes de Vendée 12 h dans de l'eau , égoutter et mettre en sac sous vide avec ,4 clous de girofles, 4 baies de genièvre, 1 oignons gros, 2 feuilles de laurier fraîches si possible, cuire à 90°c 3 h , pas de sel ou très peu les saucisses apporteront le sel nécessaire .
Dans un autre sac sous vide mettre les Saucisse de canard, couper en morceaux, cuire sous vide à 75°c bain d'ambiance,68°c à cœur ou 68°c pendant 3h.
Prendre 1 cocotte en fonte la frotter avec un gousse d'ail y mettre les mogettes cuites, les saucisses, ajouter 2 dl de vinaigre de framboise et 1 dl d'huile de noix pur Bio, 1 branche de romarin rectifier l’assaisonnement à votre goût .
Servir chaud
Oeuf basses températures
Un petit clin d’œil à une
des spécialités dans les sources d’eau chaude naturelle du japon, en
effet l’eau thermale est souvent à une température d’environ 70°, on peut les déguster
au petit déjeuner.
D'où les œufs à basses température que l'on trouve un peu partout en ce moment, Voila un petit schema ci-dessous pour mieux comprendre les différentes températures !
Vous pouvez obtenir se résultat de différentes façon, soit au four à sec ou dans un bain d'eau pré-chauffé, ou dans une casserole d'eau sur le gaz avec un thermomètre ou plus facilement avec une plaque à induction, la température de l'eau ne doit pas excéder 63°/64° pendant environ 50 mn.
Vous pouvez aussi avoir un bon résultat genre œuf poché dans une eau à 75° environ 13 mn.
Pour les servir simplement les casser comme un œuf frais sur un linge pour éponger le blanc qui n'est pas totalement cuit .
Pourquoi!!
Le blanc d'œuf de poule est constitué de quatre zones distinctes dont la proportion varie selon le poids de l'œuf (et donc de l'âge de la poule), il commence à cuire à partir de 57°c et totalement cuit à 70°c: le blanc externe fluide (23 % du blanc total, soit 8 g) cuit à 63°, intermédiaire épais (57 % du blanc total, soit 20 g) cuit à 65°c, interne fluide (17 % du blanc total, soit 6 g) et les chalazes (3 % du blanc total, soit 1 g)3 cuisent à 70°c.
Donc comme vous pouvez le voir pour les blancs intermédiaire, la cuisson n'est pas fini, elle est dû à la présence
d'une protéine, l'ovomucine, située au contact du jaune, qui coagule plus
difficilement que les autres protéines du blanc d'œuf, vous aurez donc une cuisson pas totalement fini et étant en dessous de 90° pas d'évaporation de l'eau contenu dans la coquille, vous êtes donc obligé de l'éponger légèrement ou pas !!
AstucesPour favoriser la coagulation, on peut ajouter, dans l'eau de cuisson, un peu de vinaigre ou un jus de citron : les acides qu'ils contiennent ont le même effet que la chaleur, ils provoquent la rupture des liaisons donc le déroulement des protéines et leur coagulation. Le sel semble jouer le même rôle. |
Ensuite
Nous avons mis un œuf sans sa coquille au congélateur pour qu'il soit soumis à -18°C.
Il y est resté dans un bac ouvert pendant environ 24 heures.
Nous l'avons sortis du congélateur le lendemain et laissé dans le même bac à l'air libre et à température ambiante afin qu'il décongèle. Une fois fait, le blanc de l’œuf était cru, il n'avait pas l'aspect d'un œuf coagulé. En revanche le jaune lui, paraissait dur.
Nous avons donc sorti le jaune d’œuf de son bocal afin de pouvoir être sûr de sa coagulation. Nous l'avons coupé et il était effectivement devenu dur.
Nous pouvons donc en conclure que la baisse de température est bien un moyen permettant la coagulation de l’œuf. En effet,la congélation provoque la brisure des liaisons entre les phospholipides et les protéines de faible densité (LDL), qui sont les constituants majeurs du jaune. Ceci entraîne la coagulation de l’œuf. On sait que le blanc peut coaguler à chaud à 62°C, soit 6°C de moins que pour le jaune. Le blanc doit donc coaguler à froid à une température plus faible que le jaune.
La sauce hollandaise, Cours, Hervé This
des questions à propos de
sauces hollandaises
La sauce hollandaise a beaucoup varié, au cours du temps, et l'on donne ici
plusieurs recettes :
Marie Antoine Carême (1847 ) : Après avoir
cassé 6 jaunes dans une casserole à ragoût, vous y mêlez un peu de beurre très
fin, du sel et du poivre, de la muscade râpée, une cuillère à ragoût de sauce
allemande (2/3 jaunes, 5 cl de fond blanc de veau ou de volaille, 5 cl de velouté réduit à la nappe, 50 g de
beurre ; velouté = fond blanc réduit + crème fraîche, réduit à la
nappe). Et idem de glace de viande de poulet ; remuez cette
sauce à feu très doux, et, à mesure qu'elle se lie, vous y joignez un peu de
beurre à trois ou quatre reprises, en ayant soin de remuer sans cesse. Au moment du service, vous y versez un peu de
bon vinaigre ordinaire, afin de la rendre appétissante et relevée ;
ajouter un bon morceau de beurre.
On trouve aussi Carême, L’Art de la cuisine française au XIXe siècle (avec Plumerey pour
les deux derniers tomes), Éditions De Kérangué et Pollès, 1981 (première édition en 1801), t.
I, p. 126 :"Il faut avoir soin de cuire les œufs avant d'y additionner le
beurre par parties, ainsi qu'il est indiqué".
Carême, L’Art de la cuisine
française au XIXe siècle (avec Plumerey pour les deux derniers tomes),
Éditions De Kérangué et Pollès, 1981
(première édition en 1847), t.3 p. 51, à propos de hollandaise : Il ajoute du
vinaigre avant de servir "afin" de la rendre appétissante. "Le
fameux Laguipierre, en ajoutant à cette sauce un peu de velouté (ou
d'allemande) et de glace de volaille, l'a rendue succulente et parfaite. Par
l'addition de velouté, il a donné à cette sauce assez de corps pour lier et cuire les jaunes d’œufs à point ;
tandis que la sauce hollandaise est sujette à tourner le beurre en huile en
décomposant aisément lorsqu'elle attend".
Jules Gouffé : Faire réduire de moitié 2 cuillerée
de vinaigre, 5 g de sel, 3 g de poivre. 2 cuillerées d'eau froide et 2 jaunes.
Monter. Ajouter 125 g de beurre par 20 g jusqu'à ce qu'il soit fondu à chaque
opération. Ajouter un peu d'eau froide pour
empêcher la sauce de tourner. Observation : certains ajoutent à
tort de la fécule ou de la farine.
Baron Brisse, Ildefonse, La
cuisine l’usage des ménages bourgeois et
des petits ménages,environ 1875, C. Marpon et E. Flammarion, Paris, p.
32 : « Sauce hollandaise. C’est une sauce blanche sans
farine » !!! Impossible, car il dit p. 30 que la sauce blanche se
fait avec farine et eau. Mais il donne ensuite la bonne recette, avec œufs et
beurre.
La petite cuisine des
ménages (anonyme), Emile Guérin ed., Paris (sd, vers
1886), p. 22 : hollandaise, faite
de beurre fondu avec un jus de citron, fouetté et du sel !
Auguste Colombié, Traité
pratique de cuisine bourgeoise, 1893, p. 152, à propos de hollandaise : au
cas où elle tournerait, on peut la ramener en ajoutant une cuillère à café d’eau
fraîche ».
Philéas Gilbert, La cuisine
de tous les mois, Ollendorff éditeur, Paris, 1898, p. 299 :
« S’il arrivait que cette sauce restât claire, au lieu d’attendre son
épaisseur caractéristique, c’est que la conduite aurait eu lieu sur un feu trop
doux et que la cuisson des jaunes ne serait pas complète. Il faudrait en ce cas
la rapprocher du feu pour atteindre le
point de liaison normale. Si, au contraire, la sauce trop chauffée venait à se décomposer, il faudrait
y ajouter immédiatement quelques gouttes d’eau froide et la travailler
vigoureusement avec le fouet pour la ramener à son état primitif. Si la
décomposition était trop absolue, le seul moyen de remettre la sauce au point
serait de prendre un jaune d’oeuf dans une petite casserole et j’y ajouter
cette sauce par petites parties ».
Jean de Gouy, La cuisine et
la pâtisserie bourgeoises, 1899, réed 1903, J. Lebegue, Bruxelles et Paris,
p. 98 : « Sauce hollandaise. Divisez en petits morceaux 3 c à b de
beurre fin, mettez-les dans une casserole de haute forme avec 5 jaunes d’œufs,
2 c à b d’eau froide, le jus d’un citron. Fouettez sans cesser, à feu doux […]
Une dizaine de minutes après, la sauce aura acquis le double de son volume
primitif, sera devenue crémeuse ».
Guide culinaire (1901) : 4 cuillerées d'eau
et 2 cuillerées de vinaigre, pincée de sel et poivre mignonnette, retirer du
feu, au bain marie, ajouter 5 jaunes d’œufs et 1 cuillerée d'eau froide,
monter 500 g de beurre, et ajouter 3 à 4 cuillerées d'eau froide, jus de citron
Gringoire et Saulnier (émanation du Guide
culinaire, même époque) : réduction de mignonnette au vinaigre, presque à sec,
ajouter jaunes d’œufs, fouetter petit à petit soit du beurre frais, soit du beurre fondu par petites quantité et un peu
d'eau ou de crème de temps en temps pour obtenir une consistance régulière.
Passer à l'étamine et compléter l'assaisonnement par un jus de citron et une
pincée de sel.
Phileas Gilbert (début du 20 e siècle):
Au bain marie, faire réduire de moitié 2 cuillerée de vinaigre avec une pincée
de sel fin et du poivre blanc, ajouter une cuillerée d'eau froide et 3 jaunes d’œufs, et 25 g de beurre
divisé en petites parcelles. Monter à l'aide d'une cuillère en bois ou d'un
fouet. Ajouter encore 150 g de beurre en
petites parcelles, et 3 à 4 cuillerées d'eau froide. Quelques gouttes de jus de
citron.
Edouard Nignon, Eloge de la cuisine française, Paris, Inter-livres,
1920, p. 73 : « Certains maisons ne craignent pas de servir, décorées
du nom de sauce hollandaise, des sauces à la farine […] ; ces procédés
sont aussi préjudiciables à la qualité des mets qu’au bon renom de l’établissement,
parce qu’ils sont la fâcheuse conséquence d’une erreur de principe ».
Madame Saint-Ange (1925) : 150 g de beurre, 2 jaunes, 5 cuillerées à
soupe de lait bouilli refroidi, 1 cuillère à soupe de fécule, jus de citron.
Faire un roux avec 3 cuillerée à soupe de lait, ajouter les jaunes, délayer à
froid, cuire à épaississement, ajouter le beurre par parcelles hors du feu, puis chauffer, fouetter, et ainsi de
suite, ajouter jus de citron et lait tiède pour donner de la légèreté à la
sauce.
La
hollandaise est protégée par une pincée de farine (St Ange p, 116) "elle
n'est là que pour soutenir les jaunes d’œufs, les empêcher de cailler".
Puis "c'est ainsi que certains chefs mélangent une cuillerée de sauce
veloutée... le principe est le même".
Saint Ange p. 113 : "tout brusque coup de chaleur risque de
la faire se décomposer». Pourquoi serait-ce la brusquerie qui serait néfaste ?
Saint Ange, p. 115, dit qu'il y a "cuisson progressive des jaunes"
Prosper Montagné (L'art culinaire française,
début du 20 e) : Hollandaise,
dite sauce d'Isigny. 1/2 décilitre d'eau paillassonnée de sel fin, laisser
refroidir, ajouter 4 jaunes d’œufs et 1 cuillère à soupe d'eau froide. Monter avec 400 g de
beurre, ajouter 1 à 2 cuillère à soupe d'eau pour la consistance et un filet de
citron.
Prosper
Montagné, Mon menu, Société
d’applications scientifiques, Paris (sd), p. 383 : « Sauce hollandaise.
Faites réduire à plein feu, dans une petite casserole, 4 cuillerées d’eau
assaisonnée d’une pincée de sel et d’une pincée de poivre
mignonnette ». C’est ahurissant, de
réduire de l’eau!
Mazard, La cuisinière des cuisinières, Librairie
nationale d’éducation et de récréation, p.19 (postérieur à 1925) :
« Sauce hollandaise. Mettez sur un feu doux dans une casserole un morceau
d’excellent beurre, avec une cuillerée de farine et faites fondre très
doucement, en tournant avec la cuillère. Ayez de l’eau bouillante dans une
cafetière et versez goutte à goutte cette eau chaude dans la casserole comme
pour faire une mayonnaise en tournant toujours avec la cuillère ».
Larousse gastronomique (20 e) :
réduire aux deux tiers 5 cL d'eau avec
une pincée de sel et 1 pincée de mignonnette. Dès que les jaunes sont pris en
pommade, ajouter 5 jaunes délainés dans une cuillerée d'eau. Au bain marie,
monter au fouet 500 g de beurre fondu. Durant le montage, ajouter peut à peu 2
c d'eau pour terminer quelques gouttes de jus de citron.
Paul Bocuse, La cuisine du marché, p. 102 : « Le
commencement de cuisson qui doit être donné aux jaunes d’oeuf sera plus lent et la réussite plus
certaine. Il s’agit en effet de créer,
pour le beurre utilisé, une liaison -un support extrêmement onctueux- et
un excès de chaleur, ou une cuisson trop prolongée des jaunes les solidifierait
en particules graineuses et leur ferait perdre leur propriétés liantes, leur
onctuosité. En conséquence, cette première opération, la plus difficile, consiste à émulsionner les jaunes en les soumettant à une
chaleur progressive qui détermine l’épaississement très lisse et crémeux de la
masse ».
André Daguin, Le nouveau
cuisinier gascon, Editions Stock, Paris, 1981, p.83 : à propos d’une
hollandaise : « Montez une sauce hollandaise en faisant réduire de ¾ de son volume l’eau salée [1/4 de litre].
Laissez refroidir la casserole avant d’y jeter les [4] jaunes d’oeufs, plus une
cuillerée d’eau froide. Posez la casserole sur le coin de la plaque de la
cuisinière et travaillez au fouet jusqu’à ce que les œufs moussent et doublent
de volume. Incorporez le beurre fondu [350 g] mais pas trop chaud ».
Michel Maincent : 4 jaunes, 2 cuillerées d'eau froide. Monter les jaunes et incorporer le beurre clarifié, sel fin,
poivre de Cayenne, jus de citron.
Michel Maincent autre : pour 16 jaunes, 100
g d'eau froide, 1 kg de beurre, 150 g de jus de citron, sel fin, piment de
Cayenne. Clarifier le beurre. Mettre
les jaunes dans une sauteuse, ajouter l'eau froide. Placer la sauteuse sur le
coin de la plaque et fouetter énergiquement en forment des huit. Le sabayon
doit augmenter de volume. Retirer la sauteuse du feu, ajouter éventuellement un
peu d'eau froide. Ajouter le sel et le jus de citron. Incorporer
progressivement le beurre clarifié en fouettant. Si la sauce épaissit trop,
ajouter de l'eau froide. Rectifier l’assaisonnement
Pour nos essais, nous décidons de produire trois
hollandaises :
H1 : on met les jaunes avec de l'eau, on
monte un sabayon, puis on ajoute du beurre clarifié en fouettant
H2 : on mêle les jaunes, l'eau et le beurre
clarifié, puis on chauffe
H3 : on mêle les jaunes, le vinaigre, le
beurre cru, puis on chauffe
Pour H1 : la
première cuisson dure 78 secondes. Puis on ajoute le beurre. L'épaississement
se fait après 3 min 28 s.
Puis la sauce rate
quand on poursuit la cuisson.
Pour H2, on ne
parvient pas à monter la sauce. Pourtant on observe que les œufs ont cuit,
notamment après 3 min 24 s.
Pour H3 : on
obtient une consistance de suspension-émulsion.
La sauce n'est pas foisonnée. Il faut
6 min 18 pour arriver au résultat final.
Finalement :
1. La question de l'effet éventuel de l'acidité sur la réussite
de la sauce n'est pas résolue.
2. On observe que l'on voit deux types différents de sauces hollandaises :
2. On observe que l'on voit deux types différents de sauces hollandaises :
- les sauces
foisonnées, de type (G+O+S)/W
- les
sauces non foisonnées de type
(O+S)/W.
Dans ces formules (formalisme DSF), G représente
des bulles d'air, O des gouttelettes
d'huile, S des agrégats protéiques solides microscopiques, et W la phase
aqueuse. Le symbole « / » désigne une dispersion aléatoire.
Cette formalisation permet de comprendre que toute
phase aqueuse convient (lait, jus de fruit, thé, café, vin, bouillon...), ainsi
que toute matière grasse (beurre fondu, huile, foie gras fondu, fromage fondu…)
et tout type de protéines (végétales,
d’œuf, animales…).
La question se pose donc de nommer ou nom
« hollandaise » des sauces
ainsi constituées.
A noter que l'exploration historique ne permet
pas de réserver le nom de sauce hollandaises à des sauces faites seulement de
jaunes, beurre, eau, jus de citron.
La cuisine sous vide sort de l'ombre
Publié le 18 février 2016 à 08h30 | Mis à jour le 18 février 2016 à 08h30
La cuisine sous vide sort de l'ombre
La cuisine sous vide gagne en popularité depuis quelques années.
PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
Avec la publication de nouveaux livres de recettes et l'apparition d'équipements peu coûteux à utiliser à la maison, la cuisine sous vide n'est plus réservée qu'aux cuisines des restaurants. Voici tout ce qu'il faut savoir pour s'initier à ce type de cuisson qui fait bien des adeptes !
Jason Logsdon est féru de cuisine sous vide et auteur de quatre livres sur le sujet.
PHOTO FOURNIE PAR JASON LOGSDON
Emballez, cuisez, dégustez
La cuisson sous vide des aliments intimide bien des gens, qui la croient trop complexe à maîtriser. Pourtant, en possédant quelques notions de base - et avec les bons équipements de cuisine, évidemment -, réussir une pièce de viande ou de poisson digne d'un resto est à la portée de tous.
Le principe de la cuisine sous vide est assez simple : on scelle un morceau de viande (ou de poisson, ou même des légumes ou des fruits) à l'aide d'un emballeur sous vide, puis on plonge ledit morceau dans un grand récipient d'eau chauffée à la température désirée grâce à une machine appelée « thermocirculateur ». On laisse ensuite la pièce cuire durant quelques heures - selon le type d'aliment et la cuisson désirée. Il suffit enfin de saisir rapidement le tout dans une poêle chaude et hop ! Le souper est prêt !
Jason Logsdon est littéralement tombé amoureux de la technique lorsqu'il l'a essayée la première fois. « J'ai entendu parler du sous vide lorsque ma femme m'a acheté le livre de recettes Under Pressure, de Thomas Keller. J'ai été renversé ! »
« La nourriture que cette technique produit est si tendre et juteuse, et la cuisson est si facile, que c'est dur de résister ! » - Jason Logsdon
Depuis, l'Américain a lancé un blogue et publié quatre livres sur le sujet, dont le plus récent est paru en 2014. Selon lui, la cuisine sous vide est vraiment accessible à tous. « Si vous pouvez vous servir d'un micro-ondes, vous pouvez utiliser un thermocirculateur ! tranche-t-il. J'ai initié plusieurs cuistots amateurs, qui étaient très " by the book ", à la cuisson sous vide. Après en avoir fait l'essai pendant quelques semaines, ils ont tous adoré. J'ai même converti mes parents et ma belle-mère ! »
UNE CUISSON PARFAITE À TOUS COUPS
Ce qui séduit bien des gens qui s'essaient à la cuisson sous vide, c'est la possibilité de réussir à la perfection des pièces de viande ou de poisson, et ce, sans trop d'efforts. Et ainsi impressionner ses convives ou sa famille avec une cuisson digne d'un restaurant.
« Normalement, je conseille aux gens de commencer le sous vide en essayant un filet de porc ou une poitrine de poulet. Ce sont des pièces qui, lorsque cuites selon les méthodes traditionnelles, sont souvent trop sèches ou peu goûteuses. La différence dans le goût et la texture que vous pouvez atteindre avec la cuisson sous vide est vraiment remarquable. Combien de fois ai-je entendu des gens me dire : " C'est le meilleur porc que j'aie jamais mangé ! " Pourtant, j'ai en général passé 10 minutes à m'en occuper. C'est ce que j'appelle un plat parfait ! », s'enthousiasme M. Logsdon.
Car qui n'a jamais laissé son saumon quelques secondes de trop dans la poêle ou le four pour se retrouver avec un morceau trop sec ? « Le poulet peut passer de pas assez à trop cuit en quelques minutes. Avec la cuisson sous vide, votre poitrine va rester cuite à la perfection pendant plusieurs heures. »
«C'est parfait pour les familles ou personnes avec un horaire super chargé et parfois rempli d'imprévus.»Jason Logsdon
Le secret réside dans le fait que la température de cuisson est contrôlée au degré Celcius près lorsqu'on utilise la méthode sous vide ; les aliments sont donc cuits à la température exacte à laquelle on désire les manger, que ce soit un poisson mi-cuit ou une pièce de boeuf mi-saignante. Sans compter qu'il n'y a aucune perte de saveur, puisque les jus de cuisson restent emprisonnés dans l'emballage plutôt que de partiellement s'évaporer comme lors d'une cuisson traditionnelle.
« Le plus grand défi lorsqu'on veut s'initier à la cuisson sous vide, c'est de changer sa façon de penser la cuisine. La cuisine traditionnelle implique de retirer une pièce de viande du feu juste à temps, avant qu'elle ne soit trop cuite. Avec la cuisson sous vide, on cuit la viande à température finale à laquelle on désire la manger, alors elle est toujours parfaite », conclut M. Logsdon.
Sous Vide Machine, Sansaire, 199$ US offert sur le site web de la compagnie.
PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE LA COMPAGNIE
Guide pratique pour la maison
Le thermocirculateur
C'est la pièce maîtresse de la cuisson sous vide. Autrefois, les thermocirculateurs offerts étaient de grosses machines imposantes et sophistiquées, très coûteuses, que seuls les restaurants pouvaient se permettre. Mais depuis quelques années, de nombreuses entreprises ont commercialisé des modèles de thermocirculateurs abordables, qu'il suffit de plonger dans un gros récipient comme un bassin ou une grande marmite. Une fois mis en marche, ces thermocirculateurs chaufferont l'eau à la température désirée. Simple comme bonjour ! Les marques les plus populaires sont Anova et Sansaire, et tous deux se détaillent à 200 $US (280 $).
Sous Vide Vacuum Sealer, SousVide Supreme, 139$, offert sur le site web de la compagnie.
PHOTO FOURNIE PAR SOUSVIDE SUPREME
Un scelleur sous vide
Pour cuisiner sous vide, il faut d'abord pouvoir sceller ses aliments. Dans certains cas, un sac Ziploc duquel on a retiré l'air peut faire l'affaire, mais le scelleur sous vide est tout de même un incontournable. On peut sceller les aliments à l'avance avec quelques aromates et épices, puis les laisser mariner au réfrigérateur avant de les cuire, ou même les congeler. Les marques les plus connues sont SousVide Supreme et FoodSaver, et les modèles de base commencent à environ 120 $. Il faut aussi normalement se procurer les sacs d'emballage à part.
La température de cuisson
Lorsqu'on cuisine des viandes ou du poisson, il est important de les cuire de façon à tuer toutes les bactéries pathogènes qui pourraient s'y trouver. Ainsi, aucune cuisson ne devrait normalement être faite sous les 54,5 º pour ces aliments - sauf dans le cas du poisson, par exemple, où on peut se permettre de descendre un peu plus bas, selon la cuisson désirée. Il est facile de trouver sur des blogues ou des sites d'entreprises comme Anova des chartes de températures selon les aliments. Voici celle fournie par Jason Logsdon :
- Boeuf médium-saignant : entre 54,4 et 59 °
- Porc tendre et « extra-juteux » : entre 57 et 62 °
- Poitrine de poulet : entre 60 et 66 °
- Poisson : entre 50 et 55,5 °
- Poisson mi-cuit : 40 °
Le temps de cuisson
La seconde question à se poser, c'est combien de temps on désire laisser l'aliment cuire sous vide. Cela va dépendre de la partie de l'animal utilisée, si elle est tendre ou plus coriace, et aussi de son épaisseur et de la cuisson désirée (saignante, à point...). Les morceaux les plus tendres prendront aussi peu que deux heures à cuire, alors que des pièces comme des côtes levées de boeuf peuvent être laissées jusqu'à trois jours (et seront extraordinairement tendres !).
Voici quelques exemples fournis par Jason Logdson :
- Boeuf tendre : 1 à 4 heures
- Boeuf coriace : entre 10 et 24 heures (et plus !)
- Porc tendre : 2 à 8 heures
- Poulet blanc : 2 à 4 heures
- Poulet brun : 4 à 8 heures
De la viande... et bien plus !
Normalement, les gens vont surtout cuire sous vide des pièces de viande ou de poisson comme du steak, une poitrine de poulet, du canard, du porc, du saumon. Le sous vide peut également être utilisé pour réaliser des cuissons qui ne peuvent être faites autrement, comme des côtes levées mi-saignantes cuites pendant 72 heures ou du confit de canard à basse température, ou même des infusions. Mais on peut également cuire des légumes comme des carottes, du fenouil, des pommes de terre, faire pocher des fruits, cuire des oeufs pochés parfaits ou même faire son propre yogourt ! Bref, laissez aller votre imagination !
Saveurs & Santé-La Cuisine sous vide, Hubertus Tzchirner et Thomas A. Vilgis, 59,95$, 2015, Éditions Places des Victoires. Offert notamment chez Renaud-Bray, Archambault et Indigo.
PHOTO FOURNIE PAR ÉDITIONS PLACES DES VICTOIRES
Des blogues et des livres
Pour s'inspirer, plusieurs blogues consacrés à la cuisine sous vide ont foisonné ces dernières années. La plupart, cependant, sont en anglais. Idem pour les livres de recettes. L'automne dernier, un nouveau livre de recettes de cuisine sous vide, en français, intitulé Saveurs & Santé - La Cuisine sous vide, a été publié. Il est offert dans de nombreuses librairies du Québec.
Filet de porc et sauce au bourbon
Jason Logsdon a accepté d'offrir une de ses recettes, tirée de son livre Sous Vide : Help for the Busy Cook.
Ingrédients
Pour le porc :
- 1 à 2 lb de filet de porc
- 1 c. à thé de sauge séché
- 1 c. à thé de piment de la Jamaïque
- 1/2 c. à thé de gingembre
- Poivre
- 1 tasse de bourbon
- 1/2 tasse de sucre brun
- 1/2 tasse de ketchup
- 2 c. à thé de sauce Worcestershire
- 1 c. à thé de fumée liquide
- 1/2 de tasse de jus de pomme
- 1 c. à soupe de jus de citron
- 1 c. à thé d'ail émincé
- 1/2 c. à thé de poivre de Cayenne
- 1/2 c. à thé de moutarde séchée
- Sel et poivre
Mélangez les épices ensemble dans un bol. Poivrer le filet de porc, puis saupoudrer avec les épices. Placer dans un sac sous vide et sceller. Vous pouvez placer le sac au frigo jusqu'à deux jours, le congeler jusqu'à six mois ou le cuire tout de suite.
Préchauffer l'eau à 57,2 °C. Lorsque la température est atteinte, placer le sac dans l'eau et laisser cuire de 3 à 6 heures.
Retirer le sac et placer dans un bain constitué d'eau et de glaçons moitié-moitié jusqu'à ce que la pièce soit refroidie. Vous pouvez garder le sac dans le frigo jusqu'à deux jours ou dans le congélateur jusqu'à six mois.
Pour préparer la sauce, mélanger tous les ingrédients dans une casserole à feu moyen-élevé jusqu'à ce que la sauce frémisse. Laisser mijoter, en brassant occasionnellement, environ 30 minutes, jusqu'à ce que la sauce épaississe.
Durant ce temps, préchauffer une grille ou un poêlon à feu élevé.
Sortir le porc de son sac et éponger avec un essuie-tout. Saisir sur le premier côté, quelques minutes, jusqu'à ce que la viande colore. Étendre avec un pinceau un peu de sauce sur le dessus du filet, puis le tourner pour saisir l'autre côté. Répéter quelques fois jusqu'à ce que le filet soit enrobé de sauce, environ 30 à 60 secondes chaque fois.
Enlever du feu, puis brosser une dernière fois avec un peu plus de sauce. Couper en tranches et servir avec un accompagnement de son choix.
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